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Le thé vert

18 décembre 2019

Selon la légende, c’est alors qu’il se reposait au pied d’un arbre que quelques feuilles de thé portées par le vent vinrent atterrir dans le bol d’eau chaude de l’empereur chinois Shen Nong. Médecin à ses heures perdues et fin botaniste, intrigué par la couleur que prit son eau et par l’odeur qui s’en dégageait, se décida à la boire. A travers son ventre transparent, il put suivre les différentes actions de la plante sur son organisme. C’est ainsi que l’empereur découvrit le thé vert, capable selon lui de guérir 100 maladies. 

Légende à part, Envouthé fait le point sur ce thé délicieux et gourmand aux mille vertus. 

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Les grandes variétés de thé vert 

Si pendant longtemps la Chine a gardé jalousement le secret de son thé, laissant même penser qu’il s’agissait d’une plante totalement différente du Camelia sinensis (le théier), il en existe un nombre impressionnant de variétés. En effet, le thé vert en Chine est particulièrement attaché à des rites et traditions, il existe donc des méthodes et des savoir-faire spécifiques selon les régions et villages. On comprend  pourquoi la Chine est surnommée le pays aux 1000 thés. 

En fonction  de la région, de la façon dont les feuilles sont manufacturées et des traditions ancestrales, le thé aura un nom différent. Ainsi, le thé vert du Zhejiang est nommé le long jing, celui venu du Jiangsu, dont la feuille est roulée en petites torsades, est baptisé Bi Luo Chun (spirale de Jade du Printemps). En ce qui concerne le meiller, d’aucuns disent qu’il s’agit de la variété Huang Shan Mao Feng du fait de sa position géographique. Il est vrai que les massifs montagneux du Huang Shan présentent des conditions climatiques idéales. 

Toutefois, depuis quelques années, le Japon qui produit exclusivement du thé vert a affiné ses techniques, permettant à certains de ses thés de concurrencer les thés verts chinois. Parmi eux, on peut citer le Matcha  mais aussi le sencha, ou le tamaryokucha, considérés comme faisant partie des 50 meilleurs thés du monde. De nombreux pays – parmi lesquels l’Inde ou le Sri Lanka – se sont également lancé dans la production de thés vert sans obtenir de résultats aussi exceptionnels. 

 

La manufacture du thé vert 

Si tous les thés sont issus du théier (camellia sinensis), leur différence est provoquée par le degré d’oxydation. L’oxydation est le procédé naturel selon lequel une plante une fois cueillie, va peu à peu se faner. Dans le cas du thé noir, l’oxydation est menée jusqu’à son terme, pour le oolong, elle est stoppée entre 10 et 70%. Pour le thé vert, le processus d’oxydation est empêché dès sa cueillette et sa manufacture suit trois étapes pour l’arrêter. 

 

Etape 1 : La torréfaction. Dès la cueillette, afin de tuer les enzymes responsables de l’oxydation, les feuilles sont chauffées à 100°C sur une durée qui s’étend entre 30 secondes et 5 minutes. En Chine, cette étape s’effectue à l’aide d’un wok ou d’une bassine d’eau chaude, quand, au Japon, elle s’effectue à l’aide de la vapeur ce qui développera des notes naturelles très différentes dans ces deux grands pays consommateurs de cette famille de thé. Les feuilles deviennent alors souples et pliables pour le roulage. 

La grande difficulté de cette étape de manufacture est de ne pas brûler la feuille de thé. Si des petites cloques se forment, c’est la preuve que cette étape n’a pas bien été réalisée. 

Etape 2 : Le roulage. Par la torréfaction, les feuilles sont devenues très maniables ce qui permet de rouler la feuille pour lui donner la forme souhaitée – souvent liée à la région de production. 

 

Etape 3 : La dessiccation. Pour une conservation optimale, les feuilles de thé sont séchées sur des séchoirs à claies où circule de l’air chaud pendant 2 à 3 minutes avant de se reposer pendant une demie-heure. Cette action est reproduite autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que la plante ne contienne plus que 5 à 6 % d’eau.

 

Une fois ces trois étapes passées, les feuilles sont triées et emballées avant d’être commercialisées (ou consommées directement). 

La préparation du thé vert 

Le thé vert se prépare de manière très simple, il suffit de bien respecter les temps d’infusion ainsi que la température de l’eau. La quantité moyenne utilisée est de 6 à 10g de thé par litre, mais cela dépend évidemment de votre thé. 

 

Les thés verts primeurs de Chine sont infusés 4 minutes à 70°C et les autres thés verts du pays sont infusés 3 minutes également à 70°C. Pour les thés verts japonais, l’infusion dure 3 minutes à 80°C sauf exceptions clairement stipulées comme pour le Gyokuro où l’eau est chauffée à 50°C et la durée d’infusion très courte : une seule minute. Traditionnellement, au Japon, le thé vert est préparé et servi dans un kyusu, une théière en terre ou en  porcelaine.

Les bienfaits du thé vert 

Les vertus du thé vert sont nombreuses et utilisées à des fin médicinales depuis des siècles. S’il est difficile d’en faire une liste exhaustive, Envouthé vous présente ses bienfaits principaux. 

  • C’est un puissant antioxydant. Non seulement cela en fait la boisson parfaite pour les cures de détox mais cela fait de lui un allié minceur puisqu’il permet de réduire les graisses et le tour de taille. Mais ses effets antioxydants sont aussi un moyen de réduire les risques de certains cancers parmi lesquels celui du sein et du côlon.  
  • Il permet une meilleure circulation sanguine et réduit donc le risque d’AVC.  dIl permet de se relaxer. Si boire une tasse d’un bon thé est pour beaucoup synonyme de détente, le thé vert à de vraies propriétés déstressantes et relaxantes. 
  • Il est bon pour le cerveau : il permet à la fois d’améliorer la mémoire mais aussi protège les neurones contre le vieillissement et permet donc de réduire les risques de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. 
  • Un thé parfait pour la digestion, qui permet à la fois de lutter contre les gastro-entérites, les crampes abdominales et la rétention d’eau
  • Un thé bon pour la peau : ses propriétés antioxydantes permettent également de réduire les impuretés et de nettoyer la peau et ses théines sont parfaites pour resserrer les pores et lutter contre le vieillissement de la peau. 
  • Il permet de rester éveillé et concentré. Comme le café, le thé vert est fort en théine qui permet d’être stimulé. La légende du  prince indien Bodhidharma est assez parlante à cet égard : ce prince avait fait le voeu de ne pas dormir pendant 9 ans afin de prêcher le bouddhisme en Chine. Pourtant, un jour, après 3 ans de périple, il ne put s’empêcher de fermer les yeux. A son réveil, furieux contre lui même, il s’arracha les sourcils et les jeta sur le sol. Aussitôt, deux théiers poussèrent. Intrigué il prit l’une des feuilles et la macha avidement ce qui lui permit de rester éveillé les 6 années suivantes, poursuivant ainsi sa mission et fondant la secte Ch’an. 

 

Le thé vert dans la gastronomie 

Le thé vert chinois dégage généralement des notes naturelles plus ou moins torréfiées, ou alors de légumes cuits qui se mariera particulièrement bien avec des pâtes au citron et au basilic. Le thé vert japonais, lui, présente plutôt des notes naturelles iodées et végétales, parfait pour accompagner un risotto à la milanaise.

Le thé vert est donc la solution gourmande à quasiment tout ! Alors, qu’il vienne de Chine ou du Japon, n’hésitez pas et servez-vous une belle tasse ! Car contrairement à ce que dit Kermit la grenouille, it’s quite easy being green. 

 

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