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Dans la théière de Swaady Martin-Leke, la créatrice d’Yswara

9 juillet 2013

Swaady Martin-Leke, élue parmi les 20 femmes les plus influentes d’Afrique par Forbes, n’est pas une femme comme les autres ! Dynamique, courageuse, patiente, elle développe avec brio sa marque de luxe dans un contexte africain qui n’est pas tous les jours facile. Après vous avoir présenté la marque YSWARA, c’est avec un grand plaisir que nous vous présentons cette femme au parcours incroyable au travers de notre traditionnelle interview “Dans la théière de”.

Portrait de Swaady Martin-Leke, créatrice d'Yswara

Crédit photo : YSWARA

Swaady Martin-Leke, une femme “PanAfropolitan”

Qui êtes-vous ?

Si vous me posez la simple question: “D’où venez vous ?” vous n’obtiendrez pas une réponse simple. Je n’appartiens à aucun lieu en particulier, mais me sens chez moi dans de nombreux endroits. Je suis née en Côte d’Ivoire, d’une mère franco-ivoiro-guinéenne et d’un père américano-germano-britannique. J’ai grandi au Libéria et au Sénégal, je suis allée au lycée en France et au Royaume-Uni, diplômée d’une école de commerce suisse, puis j’ai épousé un homme camerounais et j’ai travaillé pendant 10 ans chez Accenture et GE en Europe, aux États-Unis et en Afrique. Je vis aujourd’hui entre l’Afrique du Sud et le Nigeria. La diversité incarnée, je suis citoyenne du monde, une «PanAfropolitan”.

En 2011, j’ai décidé de passer à autre chose – quelque chose de très différent, quelque-chose qui mette en valeur les ressources, la culture et l’identité africaines. C’était mon rêve de capter le vrai luxe africain, changer la perception du monde sur l’Afrique et de produire une marque de luxe qui est vraiment africaine dans ses origines, sa nature et sa tradition. J’avais atteint un moment dans ma carrière où je voulais tout gérer et avais les compétences nécessaires, ainsi qu’un réseau pour lancer ma propre entreprise et alors réaliser mon rêve. Ainsi, a été créé YSWARA.

J’ai choisi l’industrie du luxe, car c’est une industrie avec laquelle on peut transmettre une culture et une identité forte. C’est l’image d’un pays, d’un continent qu’on peut présenter au monde. L’Afrique est trop souvent considérée comme un lieu de marchandises de mauvaise qualité et de manque de raffinement. Dans la plupart des marchés émergents (Afrique incluse), la qualité de l’artisanat de luxe est à la hausse. Nos milliers d’années de culture, d’histoire, de savoir-faire de notre patrimoine démontre que nous pouvons faire plus que produire des “babioles” artisanales et “ethniques.”
L’industrie du luxe est également un excellent vecteur de croissance et champion de l’exportation. Il génère de nombreuses activités dans une grande variété de domaines, y compris l’édition, le tourisme, l’immobilier, la culture et l’éducation. Il permet aux PME de trouver leur place et d’exprimer leur créativité. YSWARA a relevé le défi de créer le chaînon manquant entre l’artisanat et le luxe en Afrique.

Si vous étiez un thé, quel serait-il ?

Abla Pokou, étant originaire de Côte d’Ivoire et ce thé racontant l’histoire de la reine Abla Pokou qui a mené son peuple ivoirien à la prospérité.

Quelques-uns de vos thés préférés ?

J’aime tous les thés YSWARA. L’avantage d’être la créatrice de mes thés est je ne crée que ce que j’aime ! Mes thés parfumés préférés sont Or des Anges, Shaka Zulu et Ooni of Ife. Pour les thés d’origine, mes favoris sont Shire Valley et Murchison Falls.

Pour vous, le thé en 3 mots, c’est quoi ?

Une rencontre avec le temps !

Quel est le moment où vous préférez boire votre thé ?

Tout au long de ma journée… c’est mon compagnon des heures… comme le missel des heures… Pour moi, c’est le thé des heures

Quel est votre tasse ou objet de thé préféré ?

La cuillère doseur de thé YSWARA, une création unique inspirée de la nature, très organique. J’adore toucher la coquille de Jacaranda et le côté précieux de la cuillère qui est un contenant privilégié du thé.

Quel est votre ou vos salons de thé préféré ?

J’aime le High Tea du Saxon Hôtel à Johannesburg. Le Saxon est une maison transformée en hôtel où Nelson Mandela a fini d’écrire ses mémoires à sa sortie de prison.
Le High Tea du Saxon (dans la banlieue chic de Sandhurst) est une quasi-institution. Est-ce peut-être parce que je voyage beaucoup mais, lorsque je me pose à Jobourg, j’aime retrouver l’intimité d’une maison privée et la chaleur authentique de l’hospitalité africaine. Or il y a quelque chose de très unique au Saxon. Comme si les 5 étoiles et l’architecture avant-gardiste n’avaient pas eu raison de la vocation originelle de cette maison : être avant tout un lieu d’accueil, pour ses hôtes bien sûr, mais surtout pour Nelson Mandela qui y acheva ses mémoires après sa libération de prison. L’âme de Madiba irradie les espaces et c’est dans toute l’histoire sud-africaine que je replonge invariablement à chacune de mes visites. Mention spéciale pour la déco ultra-chic africaine, la place belle faite aux objets d’arts locaux et la piscine ahurissante de 900 m2 immergée dans un jardin paysager à couper le souffle. Un lieu dont je ne me lasserai jamais !

Qu’avez-vous envie de dire aux amateurs de thé ? Et à ceux qui découvrent les plaisirs du thé ?

YSWARA met un point d’honneur à véhiculer les valeurs d’une vie faite de grâce, d’élégance, d’équilibre, d’harmonie, de plénitude et de plaisir.
L’origine du mot “thé” (= Cha en chinois) signifie la plante qui donne aux humains un sentiment d’enracinement ou d’équilibre . Les thés YSWARA vous donnent la possibilité d’être intensément engagé dans l’instant présent, le ralentir jusqu’à en faire un moment éternel, et retrouver ainsi la grandeur dans les petits plaisirs… Le rituel quotidien de la dégustation du thé devient ainsi un moment précieux empreint de sérénité.

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