à l'heure du thé

Comme un lundi

26 janvier 2015

Dès l’instant où je me réveille je le sens. C’est dans la qualité de la lumière, douce, tamisée. C’est dans le murmure assourdi de la ville.

Il a neigé.

J’éteins l’alarme, je me lève, tout est calme. Je mets la bouilloire en marche, et pendant qu’elle chauffe, j’ouvre les rideaux : la ville a revêtu un manteau blanc partout où le regard porte. Un frisson me parcourt, le froid émane de la vitre que le givre grignote. Aux fenêtres des voisins, il y a encore des bougies de Noël.

Une fenêtre recouverte de neige un hiver en Finlande

Crédit photo : All Things Finnish

Dans la rue en contrebas, des enfants jouent dans la neige sur le chemin de l’école. Leurs cris enthousiastes montent jusqu’à ma fenêtre et, soudain, la bouilloire leur fait écho.

Vient le moment du choix, j’ouvre plusieurs boîtes.

J’hésite.

Je voudrais un thé doux, réconfortant. Le vert d’un paquet me rappelle les aurores boréales vues ce weekend, en visite dans le chalet familial. L’émerveillement ressenti, puissant comme à la première fois. Le silence, seulement interrompu par le crissement de la neige sous nos pas.

Une aurore boréale au-dessus d'un chalet

Crédit photo : Gwichin

Mon choix est fait, je remplis ma tasse favorite d’eau frémissante. Je laisse la radio éteinte, pour une fois, et je profite du calme de ce matin d’hiver pour regarder tourbillonner les flocons, les mains bien au chaud autour de ma tasse.

Bientôt il faudra empiler les épaisseurs et sortir affronter

le froid,

les bouchons,

le boulot.

Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec ma responsable pour le suivi du projet, avec Solveig pour un fika, avec le client pour une présentation, avec le plombier pour réparer le sauna.

Mais pour l’instant, je laisse la vapeur de mon thé se transformer en buée sur la vitre.

Lundi peut attendre encore un peu.

Une tasse de thé sous une branche sous la pluie

Crédit photo : ShotMyPics

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