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Oolong

23 décembre 2019

Le thé oolong, aussi appelé thé semi-fermenté, semi-oxydé et wu long est un thé particulier de part son goût et sa belle robe bleue-noire envoûtante.

Si son nom signifie littéralement dragon noir en référence à sa couleur, la légende raconte que sa création est le résultat d’un oubli : 

“Wu Liang, un agriculteur chinois était en train de cueillir ses feuilles de thé quand il aperçut un cerf. Ne voulant pas laisser passer sa chance de mettre de la viande à sa table le soir même, il abandonna sa récolte pour chasser l’animal. Une fois fait, il se dépêcha de préparer le gibier et de le cuisiner, oubliant tout simplement les feuilles de thé. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il se rappela de sa précieuse récolte. Alors qu’il accourait, priant pour que les feuilles soient encore bonnes et ne se soient pas envolées, il découvrit qu’elles avaient pris une couleur bleue foncé, presque noire. Intrigué et n’ayant pas le coeur à jeter sa production, il décida malgré tout de les torréfier puis de les infuser. La douceur de sa boisson et les arômes qui en provenait le conquit. Il se précipita donc chez son voisin pour lui faire part de son invention. Son voisin, conquis lui aussi, se précipita chez son propre voisin qui lui-même se précipita chez son voisin, qui se précipita chez son voisin … En peu de temps, le nouveau thé fit le tour de la province et, par le bouche à oreille, le thé de Wu Liang devint le wu long.” 
oolong

La manufacture du thé 

Mais d’où lui vient sa couleur si spéciale ? Le oolong trouve sa couleur dans son processus de fabrication. En effet, le phénomène d’oxydation (chaque végétal, une fois cueilli, va se faner et s’oxyder) n’est ni stoppé dès le départ comme c’est le cas pour le thé vert ni mené à terme comme pour le thé noir. Pour le oolong, on laisse le thé s’oxyder entre 10 à 70%. Malgré tout, quelque soit le degré d’oxydation, le thé suit les même étapes de fabrication. 

Etape 1 : le flétrissage : une fois les feuilles de thé récoltées (la récolte s’effectue généralement deux fois par an : en hiver et au printemps), on laisse la récolte flétrir au soleil pendant quelques heures avant de les refroidir à l’ombre. Cette opération qui est répétée deux fois permet d’assouplir la feuille et de commencer l’oxydation. 

Etape 2 : la sudation : c’est l’étape qui va donner le degré d’oxydation. Le thé est placé dans une pièce chauffée entre 22 à 25° et avec un taux d’humidité de 85% et les feuilles y sont brassées de manière constante sous une pression de plus en plus forte. Le but ? Libérer l’eau en faisant littéralement suer la plante et permettre l’expression des arômes. 

Etape 3 : la torréfaction : en torréfiant, le but est d’arrêter le processus enzymatique responsable de l’oxydation.  

Etape 4 : le roulage : ici, on donne sa forme à la feuille, souvent juste froissée parfois roulées en grosses perles (dong ding) 

Etape 5 : Séchage et emballage : une fois ces quatre étapes passées, le thé est séché et emballé soit de manière individuelle soit en vrac.

Les grandes variétés 

Communément, on considère qu’il existe deux grands types de oolong, ceux particulièrement oxydés (entre 60 et 70%) et ceux, au contraire peu oxydés (entre 10 à 15%). Pourtant, dans les faits, il existe une infinité de variétés et la production de oolong est celle qui est le moins cloisonnée. Ainsi, chaque plantation possède sa propre recette selon le type de feuilles, la région de production, l’espèce de théier utilisé, le pliage de la feuille …

Ainsi, à Taïwan vous trouverez beaucoup plus de thé très oxydé (notamment le fancy) qu’en Chine où la consommation de oolong, très faible, à peine 5% de la consommation totale de thé du pays, est plus tournée vers des variétés peu oxydées. 

Toutefois, avec la démocratisation des transports ainsi qu’avec l’amélioration de vie des populations chinoises et taïwanaises, les échanges se font de plus en plus nombreux, faisant peu à peu disparaître ces habitudes de consommation. 

La préparation du thé 

Il existe deux méthodes pour préparer votre thé oolong préféré. Pour la méthode occidentale, faites infuser votre thé 6 minutes dans une eau à 95°C. L’autre méthode est celle traditionnelle du Gong Fu Cha (littéralement le temps du thé) où vous ferez passer votre thé entre 20 secondes à 1 minute sous une eau à 95°C. 

Mais le oolong se déguste aussi parfaitement en thé glacé lors des chaudes journées d’été. Pour le préparer, rien de plus simple ! Faites infuser 8 à 10 g de thé dans un litre d’eau à température ambiante pendant 3 heures, puis, retirez les feuilles et mettez votre thé au frigo. Pour des questions d’esthétique, ne faites pas refroidir le thé s’il est chaud. En effet, les tanins se regrouperont alors à la surface formant ainsi une fine pellicule peu plaisante à l’oeil. 

Les bienfaits du thé 

Comme le thé vert, le oolong est chargé de polyphénols des antioxydants naturels qui permettent de lutter d’une part contre le vieillissement cellulaire (adieu crème anti-âge) et de brûler les graisses

Par ailleurs, sa forte concentration en théanine permet à la fois une bonne digestion et de diminuer le stress. Enfin, on lui  prête des actions anti-cancéreuse et d’amélioration cérébrale. 

Le thé dans la gastronomie 

Les différents types de oolong se marient particulièrement bien en cuisine. Ainsi, pour les oolong peu oxydés de Taiwan comme le dong ding ou le jin shuen, aux notes végétales et florales, Envouthé vous conseille de les accompagner avec tous les dessert à base de crème. Le fancy, lui (thé fortement oxydé de Taiwan) aux arômes plus boisés, est parfait avec une quiche lorraine, un plat de pâtes aux noix et au gorgonzola et, pour les plus gourmands avec un carré de chocolat. 

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